Années 90

La réalisation du premier film de Malik Chibane apparaît comme une vraie aventure tant les obstacles pour parvenir jusqu’à sa diffusion furent nombreux. Sa sortie attire la curiosité car le parcours du film n’est pas banal et son histoire sonne juste. Dans la cité de Goussainville, « coups de vice », refus à l’entrée dans les boîtes de nuit, drague, drogue, amitié, délinquance, racisme et verlan tissent le quotidien d’une bande d’amis.

« Tourné par les jeunes de cités HLM du Val-d’Oise, projeté dans un cinéma du Quartier latin et dans plusieurs salles de province : l’aventure du film de Malik Chibane fait rêver ceux qui, dans les associations de banlieue, manient la caméra avec le désir, rarement exaucé, de montrer un peu de leur vie à un vrai public. […] Malik Chibane, titulaire d’un CAP d’électricien, s’est passionné pour le cinéma en dévorant les films… à la télévision. Aidé par ses amis d’Idriss, il a mené la barque d’Hexagone avec opiniâtreté, depuis l’écriture du scénario jusqu’à la recherche d’un distributeur, en passant par le casting dans plusieurs cités de banlieue et même la mobilisation des commerçants du quartier, dont les boutiques servent de décor. » (Source : Le Monde 03/02/1994)

Synopsis :

C’est l’histoire d’Ali, Slimane, Staf, Nacéra et Samy, des jeunes qui habitent un quartier populaire de Goussainville, à 20 km de Paris. Pendant les préparatifs de l’Aïd El Kebir, l’histoire se déroule sur 5 jours, comme “Khamsa”, les 5 doigts d’une main de Fatma. Ils ont des préoccupations amoureuses, des problèmes d’identité. A la charnière de plusieurs mondes : le monde de la ville et celui de la banlieue, le monde de la drogue et celui du travail, le monde des exclus et de l’intégration. (Source : Unifrance)

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