Dans son quatrième film, Abdellatif Kéchiche se tourne vers une page noire de l’histoire française, celle des exhibitions coloniales. Le film retrace l’histoire vraie de Sarrtjie Baartman, la « vénus Hottentote », exposée de son vivant au début du 19ème siècle et dont le corps sera conservé avant d’être à nouveau exhibé, sous forme de moulage, au Musée de l’Homme jusqu’en 1974. Il faudra attendre le vote d’une loi spéciale, en mai 2002, pour que la France ne rende sa dépouille à l’Afrique du Sud. Elle y sera enterrée, selon les rites funéraires du peuple Khoïsan le 9 août 2002.

Synopsis :

Paris, 1817, enceinte de l’Académie Royale de Médecine. « Je n’ai jamais vu de tête humaine plus semblable à celle des singes ». Face au moulage du corps de Saartjie Baartman, l’anatomiste Georges Cuvier est catégorique. Un parterre de distingués collègues applaudit la démonstration. Sept ans plus tôt, Saartjie, quittait l’Afrique du Sud avec son maitre, Caezar, et livrait son corps en pâture au public londonien des foires aux monstres. Femme libre et entravée, elle était l’icône des bas-fonds, la « Vénus Hottentote » promise au mirage d’une ascension dorée… (Source : Unifrance)