Dans l’effervescence culturelle « beur » des années 80, littérature, musique, théâtre et bientôt cinéma deviennent les vecteurs privilégiés d’expression d’une seconde génération, avide de reconnaissance.
Avec l’organisation d’une contre-culture contestataire, les concerts se multiplient en banlieue à l’initiative d’associations ou de collectifs comme l’Association nouvelle génération immigrée (ANGI), les associations de solidarité avec les travailleurs étrangers (ASTI), Rock against police (RAP) ou encore le Collectif pour le développement des droits civiques des immigrés en France.

A l’initiative de ce dernier et du journal Sans Frontière, une soirée pour le droit de vote des immigrés est programmée à la Mutualité, le 4 mars 1983. Parmi les artistes présents le groupe Rockin’Babouches monte sur scène. Composé de jeunes Français et Algériens, il entend mettre le « rock kabyle » sur le devant de la scène. L’année précédente, à l’occasion de la sortie de leur premier 45 tours, ils avaient déjà eu les honneurs de « Mosaïques », l’émission de l’immigration diffusée sur FR3.