En France, la jeunesse immigrée décide de s’organiser contre les bavures policières, les crimes racistes, la répression sécuritaire et l’injustice sociale. Directement inspirés par les concerts anglais « Rock against racism » et à l’initiative, entre autres de Mounsi et Mogniss H. Abdallah, plusieurs concerts sont programmés dans les banlieues parisiennes, de 1980 à 82. Le mouvement Rock against police (RAP) est né.

Autour de ces rendez-vous musicaux, débats, rencontres et projections permettent d’échanger, de se coordonner et d’avancer ensemble. Dans la même lignée, le collectif Zaâma d’Banlieue organisera plusieurs concerts en banlieue lyonnaise, notamment aux Minguettes.
Quelques années plus tard, en 1986, Mounsi et Mahamed crée le Kous Kous Klan, afin de mettre le métissage culturel musical à l’honneur.

« Constitués en bandes de jeunes, ils s’appellent les Black Fist, les Derniers Salauds, Requins Vicieux, 357 Magnum, NTM 93, etc. Ils sont renois pour la plupart, mais aussi beurs, feujs, gaulois […]. Leur langue : le verlan. Ils habitent Cergy dans le Val-d’Oise, Saint-Denis dans la Seine-Saint-Denis, Achères dans les Yvelines. Ils ont entre 13 et 25 ans. Certains rappent ou taguent, ou bien font les deux à la fois. » (Source : F. Aïchoune, Nés en banlieue, Paris, Ramsay, 1992)

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