9 novembre 1981, avec la fin du monopole d’Etat, la radio se libère. Un mois auparavant, le droit d’association était accordé aux étrangers.
Un groupe de militants d’origine maghrébine, comptant parmi eux deux des figures de la « Marche des Beurs », Salika Amara et Nacer Kettane, va s’emparer de cette occasion pour fonder Radio Beur.
Comblant ainsi un « vide culturel », la radio diffuse de la musique maghrébine, tout en participant à la promotion d’artistes « beurs ». Dans leur charte fondatrice, les membres revendiquent leur volonté de « briser toutes formes de discriminations culturelles ou linguistiques » et ambitionne de devenir « l’avant-garde de la nouvelle société culturelle ».

Grâce à la vitalité des différents militants et acteurs du mouvement culturel de la seconde génération, d’autres radios et associations voient le jour, comme le grain magique à Saint-Etienne ou Radio Gazelle à Marseille, Bellevue à Lyon ou encore Radio Soleil-Goutte d’Or à Paris.