Prends 10 000 balles et casse-toi

1982-03-17

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Première œuvre cinématographique du réalisateur et acteur algérien Mahmoud Zemmouri, le film retrace les péripéties d’une famille immigrée algérienne choisissant de bénéficier de la prime dite Stoléru, en 1977. Portée par le secrétaire d’Etat chargé des travailleurs et des immigrés, Lionel Stoléru, elle instaure une « aide au retour » d’un montant de 10 000 francs pour les immigrés qui accepteraient de rentrer dans leur pays d’origine. Véritable « passeport pour l’expulsion », le dispositif ne rencontrera que très peu de succès et sera abrogé à l’arrivée de la gauche au pouvoir, en 1981. Le film explore, ainsi, les chocs culturels rencontrés par cette famille d’Algériens de France sur la terre de leurs ancêtres. Le décalage est particulièrement évident pour les deux adolescents, un frère et une sœur, parfaitement ignorants des mœurs et de la culture algériennes.

Considéré comme un pionner du cinéma « beur », M. Zemmouri continuera de questionner la double culture franco-algérienne, ses heurts, ses malentendus et ses richesses tout au long de sa carrière, comme par exemple dans Beur, Blanc, Rouge (2006) ou Certifié Halal (2015).

Synopsis :

Deux jeunes Algériens nés en France, quittent la région parisienne pour rentrer avec leurs parents, dans le village de leurs origines. Ils ne parlent ni l’Arabe, ni le Berbère. Première barrière qui les isole de leur nouveau milieu et qu’accentue encore le problème des générations, présent ici comme en France. Celui que pose aux jeune émigrés, la position sociale de la femme algérienne est plus immédiatement ressentie et se révèle générateur de conflits. A la faveur de l’intrigue, c’est tout le problème de la réinsertion des émigrés sur leur terre d’origine que le film pose et illustre. (Source : Unifrance)

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