Rock et rap, un mariage musical impossible ? Pas pour Sopico qui relève avec brio ce défi et crée un style inimitable en mélangeant guitare et flow.
Rappeur estampillé « Paris Nord », Sopico de son vrai nom Sofiane Sid-Ali grandit à Stains, dans le 93, avant de rejoindre le 18e. Ce quartier « ultra-populaire » où modes de vie, communautés, aspects positifs et négatifs s’entremêlent, comme il l’explique, peut se targuer d’avoir marqué le rap français. À l’instar des 19e et 20e arrondissements de Paris, la zone située entre la Goutte-d’Or, Stalingrad et Porte de la Chapelle, a vu émerger de nombreux rappeurs.
Évoluer dans ce bastion du rap français, milieu où l’émulation artistique s’exerce au quotidien, conduit assez naturellement Sopico à se lancer dans la discipline. Membre de la 75eme Session et du Dojo Klan, il entame aussi une carrière solo et multiplie les collaborations avec des artistes venus d’autres univers.
S’il s’illustre dans le rap, il refuse de s’enfermer dans le genre et n’hésite pas à explorer d’autres territoires musicaux. Soul, blues, rock, chanson française, métal, musique orientale ou tzigane, Sopico assume sa singularité, ses influences variées et foisonnantes. Inspiré par des artistes tels que XXXTentacion à Brel en passant par Stevie Wonder, Donny Hathaway, Nirvana ou le Wu-tang, il fait de cet éclectisme musical sa marque de fabrique. Désireux de casser les codes du rap comme du rock, l‘artiste brouille les lignes entre deux genres longtemps considérés comme antagonistes. À l’instar de Youv Dee, il ne craint pas d’exprimer ses émotions ni de puiser ses références dans la pop culture.
Rapidement repéré pour son style unique, Sopico a déjà plusieurs succès à son actif lors de la sortie de Nuages, son premier album, notamment une participation à la bande-son de la série américaine, diffusée sur Netflix, The Eddy.
