« Ambassadeur de choc », « chef de file » ou « leader » du Slam, tels sont les qualificatifs dont Grand Corps Malade est affublé dans la presse en 2006. Encore inconnu il y a peu, ce nouveau genre musical est popularisé, en France, grâce au premier opus de Fabien Marsaud, dit Grand Corps Malade. Son album « Midi 20 », vendu à 600 000 exemplaires, sera récompensé la même année d’une Victoire de la Musique.
Né en 1977 au Blanc-Mesnil, Fabien Marsaud découvre le slam en 2003 et anime dès l’année suivante « Slam’Alikoumen », des rencontres mensuelles organisées au Café Culturel de Saint-Denis. Après des représentations au Réservoir club et plusieurs premières parties de concert d’artistes avertis comme Cheb Mami ou Mouss & Hakim, il signe avec le label AZ et sort son premier album.
Jugé plus poétique et spirituel que le rap, la nouvelle discipline conquiert rapidement un public varié. D’après Stéphane Davet « Le slam s’inscrit dans une généalogie multiple et immémoriale : du poète antique au griot africain, du troubadour occitan au repentiste du Nordeste brésilien, en passant par les chansonniers français du XIXe siècle, les écrivains de la beat generation, ou les précurseurs très politisés du rap américain – Last Poets ou Gil Scott-Heron. »