Années 2010

Maison Château Rouge

2014-04-09

En 2014, lorsqu’ils créent l’association « Les Oiseaux migrateurs », afin de renouveler les modèles d’échanges économiques entre l’Europe et l’Afrique, les frères Fofana, Mamadou et Youssouf, sont loin de se douter que quelques années plus tard, ils connaîtront un succès éclatant dans la mode. « La plupart des enfants issus de l’immigration africaine cotisent pour le développement de leur village d’origine. Mais malheureusement cette solidarité répond uniquement à des besoins primaires et ne permet pas un développement économique et social durable. » souligne Youssouf Fofana (Source : the socialite family).
Afin de financer la commercialisation de bissap, du jus d’hibiscus produit au Sénégal, il conçoit des t-shirts qu’il vend sur Internet. Le stock est rapidement écoulé, la marque-phénomène « Maison Château Rouge » est née.
Mêlant tissus wax, influence street-art, art naïf et matières naturelles, le créateur s’inspire de son parcours, de son enfance à Villepinte en Seine-Saint-Denis où il a grandi au sein d’une famille de sept enfants, au Sénégal, dont ses parents sont originaires. Pour Youssouf Fofana, « faire de la mode est un prétexte pour voir une Afrique qui entreprend » (Le Monde, 21/09/2018).

Depuis le dépôt de la marque en 2015, et l’ouverture d’une première boutique en 2016 rue Myrha dans le 18e arrondissement, Maison Château Rouge n’a cessé de multiplier les collaborations et s’exporte dans le monde entier.

Dans ce quartier africain du nord de la capitale, qui selon le créateur de la marque illustre le mieux la rencontre entre l’Afrique et l’Europe, la marque entend participer au développement de l’économie locale ainsi qu’à sa revalorisation.

« La première boutique de wax rue Myrha, dans les années 1980, était à mon oncle et mon père lui rapportait des tissus d’Angleterre. Un passé que j’ai découvert très récemment. J’ai alors compris que mon père a eu plusieurs vies, moi je l’ai toujours connu ouvrier chez Citroën. En y réfléchissant, le sens de l’entreprise vient de mes parents. Non comme la plupart des entrepreneurs nés de famille d’entrepreneurs, mais parce que quitter son pays d’origine sans rien, fonder une famille, trouver un travail, construire sa vie, c’est la plus grande aventure entrepreneuriale. » (Source : Madame Le Figaro 18/04/2018)

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