Années 2000

L’Ombre du Minotaure

2008-05-05

Ce film documentaire réalisé par Sonia Cantalapiedra en 2008, plonge au cœur de la cité de la Grande-Borne à Grigny et part à la rencontre de ses habitants.

Présentation
De 1954 à 1974, la politique des grands ensembles bat son plein avec 300 000 logements construits chaque année. Un architecte singulier, Émile Aillaud, allait dans la dernière décennie renouveler le visage de ces lieux dont la critique s’amorçait. Il conçoit en 1967 la Grande Borne de Grigny — 3 500 logements sur 90 hectares à 35 kilomètres de Paris – pour offrir un avenir différent à des populations venues des bidonvilles ou de quartiers insalubres. Qu’est devenu son rêve pour les 15 000 habitants de la Grande Borne ? Le film met en perspective le passé et le présent d’une cité souvent sous les projecteurs des médias et donne un éclairage inhabituel de ce lieu captivant mais surtout de ses habitants : luttes et espoirs ; mécanismes d’enfermements et de replis ; élans solidaires dans le foisonnement des cultures issues des 55 nationalités représentées. À travers la Grande Borne, c’est aussi une histoire de la relégation dans la France contemporaine que le film raconte. (Source : Film documentaire.fr)

Synopsis
L’ombre du Minotaure est le fruit d’un travail de plusieurs années dans le quartier La Grande Borne de Grigny. Par la mise en perspective du passé avec le présent, il raconte 40 ans de relégation en France. Loin de la « légende dorée » des Trente glorieuses et des Grands ensembles, le film propose une traversée des apparences à travers ce quartier emblématique où une personne sur deux a moins de 19 ans et où le taux de chômage triple la moyenne nationale. Une cité dont le visage, bien plus complexe qu’il paraît, appelle un portrait nuancé. Les habitants avec pudeur évoquent les luttes et les espoirs ; les mécanismes d’enfermements et de replis ; les élans solidaires dans le foisonnement des cultures.

Périodiquement des secousses venues des banlieues ébranlent la société civile, agitent les médias. Des explications sont brandies, des accusations aussi qui semblent nous dire que les solutions seraient à portée de main. Dans ce chaos, les visages de l’émigration réveillent souvent les doutes, ou même le rejet, alimentés par des représentations apparemment contradictoires : seraient-ils victimes, stigmatisés, plus propices à la délinquance, sous l’emprise du communautarisme ? Les décennies se succèdent et le mot « banlieues » continue d’être scandé en l’envie. Mais que sait-on finalement ? Que s’est-il passé pendant si longtemps ? (Source : Zarafilm production)

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