Dans « Les Olympiades », long métrage de fiction, Jacques Audiard adapte trois nouvelles issues de la bande dessinée « Les Intrus », d’Adrian Tomine. Les choix du réalisateur de tourner dans le 13e arrondissement de Paris et de filmer ce décor urbain très graphique, en noir et blanc, témoignent incontestablement de cette filiation.
L’adaptation aurait cependant pu être périlleuse tant la liste des thèmes à évoquer est longue. Mixité, orientations sexuelles, relations tarifées, harcèlement, méritocratie républicaine, le programme est dense, mais jamais pesant. Le film réussit cependant à ne pas s’égarer dans ce foisonnement thématique. En effet, toutes ces problématiques n’apparaissent qu’en filigrane, délicatement suggérées ou évoquées subtilement, voire carrément éludées. La question des différences culturelles entre les trois principaux personnages, incarnés par Lucie Zhang, Makita Samba et Noémie Merlant, n’est pas le sujet. Les Olympiades révèlent surtout les désenchantements d’une génération un peu perdue, celle de jeunes adultes qui peinent à trouver leur place au sein d’une société qui ne leur convient pas vraiment.
Synopsis
Paris 13e, quartier des Olympiades. Émilie rencontre Camille qui est attiré par Nora, qui elle-même croise le chemin de Amber. Trois filles et un garçon. Ils sont amis, parfois amants, souvent les deux.
(Source : producteur)
