Film français réalisé par Mehdi Charef et produit par Costa-Gavras en 1985, César de la Meilleure première œuvre en 1986, Prix de la Jeunesse à Cannes et Prix Jean Vigo en 1985.

Initialement, Costa-Gavras devait réaliser l’adaptation cinématographique du roman de Mehdi Charef, « Le thé au harem d’Archi Ahmed ». Toutefois, après avoir rencontré le jeune auteur, il l’incite à adapter, lui-même, son œuvre.
Succès public et critique, le film « Le thé au harem d’Archimède » est considéré comme fondateur dans le cinéma « beur ». Etape importante dans la représentation des Maghrébins de France à l’écran, il s’intéresse également, pour la première fois à la banlieue et à ses enjeux sociologiques. Quant à la bande originale du film, elle est composée par Karim Kacel, figure de cette « culture beur », alors en pleine émergence dans les années 80.
Chômage, délinquance, échec scolaire, discrimination, violence et racisme sont autant de thèmes évoqués par Charef, préfigurant les films traitant de la banlieue, lors de la décennie suivante.

Synopsis :

Dans une cité dortoir morose de la banlieue parisienne. Chaque matin, avant de se rendre au travail, Josette confie son fils à Malika, qui l’envoie à l’école en même temps que ses propres enfants. Les plus jeunes du moins. Car Madjid, l’aîné, passe son temps à écouter de la musique ou à flâner dans les bistrots avec Pat, son ami. Le soir, ils retrouvent un groupe de copains et organisent des virées à Paris : une séance de ciné ou, plus rarement, un repas, quand ils ont réuni suffisamment d’argent avec leurs trafics en tout genre. Peu à peu, les deux amis sombrent, comme tant d’autres avant eux, dans la petite délinquance…
(Source : Unifrance)