En créant le collectif « L’Animalerie », dans les années 2000, les artistes hip-hop lyonnais s’organisent. Beatmakers, interprètes, dj et vidéastes s’y rassemblent avec pour mot d’ordre l’entraide. Selon Le Petit Bulletin, » l’un de ses fondateurs, Lawpass le qualifie de « coopérative ». L’article souligne que « l’Animalerie n’est pas un collectif au sens propre, encore moins un crew. Si l’entraide (matérielle, promotionnelle, critique) y est de rigueur, tous se refusent à parler d’une seule voix, fut-elle politique ou artistique ». Tous s’accordent, cependant, sur un point : Lyon doit sortir de l’ombre. L’Animalerie affiche, sans détours, son ambition ; celle d’inscrire la ville natale de ses membres sur la carte du rap français.

Composé de plus de 20 membres dont Lucio Bukowski, Kacem ou Wapalek, le collectif multiplie les projets et les collaborations, lors des années 2000. Autoproduction, enregistrements et réalisations de vidéos, leurs créations attirent l’attention du public. Grâce à l’Animalerie, Lyon, désormais consacrée « ville de cultures urbaines », réussit enfin à se faire une place aux côtés de Paris et Marseille.