6 avril 1993, Makomé M’Bowolé, 17 ans, meurt d’une balle dans la tête lors de sa garde à vue. Il s’agit d’un « accident », selon le policier…
Une bavure de plus qui verra, une fois de plus, les quartiers s’embraser.
Voici le point de départ, l’inspiration, du film mythique « La Haine ». « C‘est la mort de Makomé, dans un commissariat du 18e, qui a tout déclenché. Je me suis demandé comment un mec pouvait se lever, le matin, et mourir, le soir, de cette façon. La Haine n’est pas un film sur la banlieue, mais sur les bavures policières ou, plus exactement, sur la société qui autorise et suscite ces bavures. C’est pour cela que j’ai choisi ce trio, pour bien montrer que ce n’est pas les Arabes ni les Noirs contre la police, mais toute une jeunesse de banlieue qui n’en peut plus. » expliquera son réalisateur Mathieu Kassovitz.
Film culte d’une génération et reflet de son époque, le film reçoit la Palme de la mise en scène à Cannes et le César du meilleur film.
Synopsis :
Toute la nuit, des échauffourées ont opposé les jeunes de la cité des “Muguets” à la police car Abdel, un gamin de seize ans, a été passé à tabac lors d’un interrogatoire et qu’il va mourir. Parmi ces gosses aveuglés par la haine, trois garçons sans histoire : Hubert, Saïd et Vinz. Ensemble, ils s’apprêtent à vivre le jour le plus important de leur existence, celui où entre en scène le quatrième héros de l’histoire : un automatique qui brille de tous ses chromes, le Beretta 9mm qu’aurait perdu pendant l’émeute un policier en civil. (Source : Unifrance)