Publié en 1993, le roman « Ils disent que je suis une beurette » s’inspire de la vie de son auteur Soraya Nini. Déchirée entre deux mondes, deux cultures et deux modes de vie, Samia doit, même si elle se sent perpétuellement « étrangère », s’adapter. Accablée par un sentiment de rejet et d’exclusion à l’école, elle doit également lutter pour s’imposer au sein de sa famille. Soumise aux traditions patriarcales, Samia entend vivre en toute liberté, sans pour autant renier ses origines. Philippe Faucon, assisté de l’auteur, adaptera cet ouvrage à l’écran, dans le film « Samia ».

Résumé :

« Je suis née au Paradis, et il paraît que je suis « une beurette », ça veut dire « une enfant d’immigrés ». En tous les cas, moi, je sais que mon père et ma mère s’appellent monsieur et madame Nalib, et que je suis leur fille. Cela m’est égal de savoir s’ils sont immigrés ou pas, l’essentiel, c’est qu’ils soient mes parents. J’habite la cité HLM « Mon Paradis » et, comme tous les après-midis pendant les vacances, j’attends mes copines en bas de la tour pour jouer ensemble. Je suis assise devant mon entrée, quand je vois une femme et deux hommes venir vers moi. Il y en a un qui porte une caméra sur l’épaule et la femme a un micro à la main… L’été de ses douze ans, Samia découvre qu’elle doit se battre pour se faire admettre telle qu’elle est, une jeune fille entre deux cultures, tiraillée entre ses désirs et les valeurs que veulent lui transmettre ses parents. Pour conquérir le droit de vivre comme les filles de leur âge, Samia et ses sœurs se serrent les coudes. Faire des études, passer deux heures en boum, gagner de l’argent de poche… sont autant de victoires sur le racisme, celui des « autres », mais aussi de la famille qui ne fait pas l’effort de comprendre le monde qui l’entoure. » (Source : Editions Fixot)

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