Georgette !

1986-08-15

georgette (1)

Farida Belghoul, figure de la Marche des Beurs et de Convergences 84, revendique l’égalité malgré l’identité et les origines. « Le droit à la différence est une concession du dominé. L’enjeu n’est pas la reconnaissance des différences qui de toute façon existent, mais plutôt la conquête des droits universels. » dira-t-elle dans son discours du 1er décembre 1984, publié ensuite sous le titre de « Lettre ouverte aux gens convaincus ». Et l’identité comme l’altérité et les origines occupent une place prépondérante dans son seul et unique roman « Georgette ! », récit d’une fillette déchirée entre deux mondes, deux cultures, deux langues.

Résumé

Georgette ! Personne ne répondra à cet appel, car Georgette n’est le nom de personne, et surtout pas celui de cette petite fille déchirée entre deux cultures et deux paroles, entre ce que lui apprend sa maîtresse française et ce que lui transmettent ses parents, immigrés, déracinés et qui gardent là-bas, au pays, un coin de terre pour être sûrs d’y trouver un repos éternel lorsque leur temps sera passé. À l’image de son cahier neuf, dont l’endroit et l’envers s’inversent lorsqu’elle passe de la maison à l’école, de l’arabe au français, la petite fille qui n’a pas de nom ne sait pas qui elle est, partagée entre l’amour et la honte pour les uns, l’admiration et la haine pour l’autre. Elle n’est ni d’ici ni de là-bas, et se réfugie alors, entre rêve et réalité, dans un monde à elle, dans un monde qu’elle maîtrise, et dans lequel elle peut à loisir enfourcher un cheval au galop, faire sortir les asticots, être une indienne aux pieds nus ou encore un tigre dans le corps d’un petit chat… Jusqu’à ce que la réalité la rattrape.
(Source : Booknote)

En savoir plus :

https://www.histoire-immigration.fr/opac/38828/show
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