Avec « Digital Mourning », Neïl Beloufa crée à nouveau l’évènement dans le monde de l’art contemporain. Depuis ses débuts, l’artiste croise différents supports et disciplines artistiques telles que cinéma, sculpture, photographie, vidéo, graphisme sans hésiter à user des technologies les plus novatrices.
Ainsi en 2018, au Palais de Tokyo, il mêlait déjà art, robotisation et numérique. S’écartant des scénographies classiques, ses installations multimédias étaient mises en mouvement au moyen de robots. Cependant, c’est un territoire inédit que l’artiste franco-algérien à la renommée internationale investit, en 2021. Celui des NFT (« non fungible tokens » soit « jetons non fongibles », technologie permettant d’obtenir des titres de propriété d’artefacts numériques par le biais de cryptomonnaie sur la blockchain).
Neïl Beloufa réalise ainsi la première œuvre « certifiée NFT », exposée dans une institution culturelle, le Pirelli Hangar Bicocca à Milan. D’exposition en exposition, l’artiste continue de s’intéresser à la désinformation, aux transformations sociales et aux impacts des nouvelles technologies. L’ambivalence de la blockchain, ses possibilités mais aussi ses dérives possibles, ne pouvait qu’attirer son attention.
« La blockchain, technologie permettant de stocker et transmettre des informations sans organe de contrôle, est un outil qui à la fois me fascine et me fait peur » explique-t-il dans une interview du journal Le Monde.