Premier long-métrage du réalisateur Rachid Bouchareb

Rachid Bouchareb fait figure dans les années 80 de pionnier du « cinéma beur », aux côtés de M.Charef. S’il s’émancipe rapidement de ce qualificatif, dans lequel sont trop souvent enfermés les artistes d’origine maghrébine, grâce à sa société de production, il n’en aborde pas moins dans ce premier long métrage des thèmes qui lui sont chers. Identité, choc des cultures mais également représentation d’une population immigrée, jusqu’alors peu visible au cinéma, émaillent son œuvre.

Biographie :

Le réalisateur, né en 1959 à Paris, grandit à Bobigny aux côtés de ses huit frères et sœurs, dans une famille originaire d’Algérie. D’abord ouvrier, à l’instar de son père, puis dessinateur industriel, Rachid Bouchareb se tourne vers le cinéma car l’éblouissement des westerns de Sergio Leone et « l’envie de raconter des histoires » ne le quittent pas. Après « Bâton rouge », il ne cessera de réaliser et obtiendra une renommée internationale.

Synopsis:

Comment réussir ? Pour Karim, Mozart et Abdenour, une seule solution : l’Amérique. Pays de leurs rêves… Pays de cocagne. Un jour, une chance… Trois billets pour New-York… Et puisque Mick Jagger leur chantait « I got to fly day on dawn to Baton Rouge », ils iront à Bâton Rouge… Là-bas, Mozart tombera amoureux de Victoria, une chanteuse de blues. Karim et Abdenour travailleront au noir dans un fast-food… Peu de temps : le service de l’immigration les réexpédiera en France. Mozart restera en Amérique avec Victoria. Abdenour et Karim errent dans leur cité, un peu nostalgiques, un peu révoltés… Comment réussir ? Karim répond un jour : « Et si on ouvrait un fast-food dans la cité ». Pour un prêt, la banque exige 400 000 Francs… Comment les réunir ? Un soir d’ivresse la solution est trouvée : « Il vous faut quarante millions, vous n’avez qu’à vous mettre à quarante ! ». California Burg sera créé : un fast-food peu commun. Le symbole d’un temps qu’il nous faut inventer.
(Source : Unifrance)