Barbès Café

2011-01-01

Ce spectacle, créé par Méziane Azaïche et coécrit avec Naïma Yahi, explore l’histoire de l’immigration maghrébine en France et plus particulièrement les richesses de sa culture musicale.

Présentation :

L’exil fut leur royaume, l’usine, entre les ordres aboyés par les contremaîtres et le choc des carrosseries, leur gagne-pain, et les bars leur salon de musique. Entre 1930 et 1960, la plupart des chanteurs maghrébins étaient des amateurs travaillant le jour, dans des conditions souvent pénibles, et jouant le soir dans des cafés. De leurs doubles vies ont jailli des chants qui traduisaient les différents « âges » de l’immigration et constituent aujourd’hui une sorte de mémoire collective. De fait, ces artistes, au statut particulier, ont bercé la solitude des migrants, transmis le patrimoine de la communauté et participé à la construction de nouvelles symboliques. Au fil du temps, le répertoire et ses chantres se sont adaptés à d’autres configurations et ont évolué parallèlement au devenir et à l’histoire de l’immigration sur plus d’un demi-siècle. Ils avaient pour nom Cheikh El Hasnaoui, Slimane Azem, Mohamed Mazouni, H’nifa, Aït Farida, Ourida, Bahia Farah, Hocine Slaoui, Dahmane El Harrachi, Akli Yahiaten, Kamel Hamadi, Mohamed Jamoussi, Missoum, Salah Saâdaoui ou Oukil Amar, et ils vivaient principalement en France, où se sont dessinés les premiers contours de la chanson maghrébine. (Source : Rabah Mezouane)

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