« L’État est-il seul responsable de la situation actuelle des banlieues en France ? », cette question taraude Kery James depuis ses débuts dans le rap français. Dans « Banlieusards », elle est au cœur d’un film que « personne ne voulait voir au cinéma », selon les mots de l’auteur-compositeur-rappeur.
Le film a, en effet, mis des années à voir le jour, la plate-forme Netflix étant sa dernière option. Son scénario, pourtant reconnu par les professionnels, ne parvient pas à convaincre les diffuseurs. Kery James choisit tout d’abord de l’adapter sur scène, au théâtre du Rond-point puis en France, dans la pièce « A vif ».
Le long-métrage co-écrit avec Leïla Sy sort le 12 octobre 2019 « après 5 ans d’acharnement », comme le souligne Kery James sur Twitter. « Srab Films, Les Films du Velvet, Les Films du Fleuve, Lisa Lebahar et bien sûr Netflix nous ont rendu la parole qui nous avait été confisquée par le cinéma Français ». Une semaine après sa mise en ligne, plus de 2,5 millions de foyers ont visionné « Banlieusards », dans le monde.
Fort de cet accueil, Kery James prépare un film sur Amal Bentounsi, dont le frère Amine fut assassiné par un policier en 2012.
Synopsis :
Trois frères issus d’une banlieue sensible de la région parisienne. Soulaymaan, élève avocat à Paris, réussit brillamment ses études. Son chemin croise celui de Lisa face à laquelle il débat sur la responsabilité de l’État dans la situation actuelle des banlieues lors de la finale d’un célèbre concours d’éloquence. Demba, l’aîné, vit aux rythmes du trafic et de la rue. Leur petit frère Noumouké, 15 ans, cherche encore sa voie, et doit choisir auquel de ses deux grands frères il veut ressembler. Une bagarre, un coup de feu, un drame. (Source : Allo Ciné)