Afin de pallier la sous-représentation des minorités à la télévision, plusieurs initiatives voient le jour au début des années 90. Dès l’été 90, France 3 lance la série « Sixième gauche » qui raconte le quotidien d’une famille immigrée d’origine algérienne, voisine d’une famille française. Le romancier Akli Tadjer en est l’un des co-auteurs, avec Henri de Turenne. Quelques années plus tard, il développe pour la même chaîne un concept de « Cosby-show à la française ». La série « Fruits et légumes » narre, ainsi, le quotidien d’une famille d’origine algérienne, les Badaoui installés depuis longtemps en France et tenant l’épicerie du coin. Soutenue par le Fonds d’Action sociale (FAS), l’ambition affichée de cette sitcom est de favoriser l’intégration, en mettant en avant « des situations réelles de la vie quotidienne, ainsi que les difficultés de la confrontation entre les générations, entre la famille et les autres personnages, confrontations parfois difficiles mais dont l’issue à plus ou moins long terme conditionne l’intégration ».
Une autre fiction présente une image positive des maghrébins de France, La famille Ramdan, diffusée sur M6 à partir d’octobre 1990. Conçue et coproduite par deux réalisateurs issus de l’immigration algérienne, Aïssa Djabri et Farid Lahouassa, la série met en exergue une famille d’origine maghrébine tandis que les personnages français, amis et voisins, n’y occupent qu’un rôle secondaire.
Parmi la quinzaine de scénaristes travaillant sur la série, figurent les auteurs Azouz Begag et Farid Boudjellal tandis que Mehdi El Glaoui, star de Belle et Sébastien, ou encore la future réalisatrice Maïwenn s’affichent au casting.