En 1985, Nacer Kettane est fort occupé. Jeune médecin, co-fondateur de Radio Beur, militant actif de la Marche, il publie cette année-là son premier et unique roman « Le sourire de Brahim ». Deux ans plus tard, c’est dans un essai « Droit de réponse à la démocratie française » qu’il revient sur l’identité « beur » en France.
Il y affirme l’appartenance de la Seconde génération à la société française « Mutants déchirés de la Mc Donald’s-couscous-steak frites society’, nous sommes là, que vous le vouliez ou pas. Réalité incontournable, car chacun d’entre nous est diffèrent de l’autre et interpelle à sa façon le passé, le présent et l’avenir. »
Résumé :
Brahim, enfant, a perdu son sourire. A peine arrivé de sa Kabylie natale, ensanglantée par la guerre, il a vu tomber au quartier Latin l’un de ses frères, lors de la manifestation du 17 octobre 1961. En grandissant, il prend conscience, avec ses copains de la cité-béton, des dures réalités de l’émigration. « Dans la France des années 60-80, l’itinéraire d’un adolescent d’origine maghrébine en quête d’une identité partagée entre deux cultures, comme deux plaies jamais refermées. »
(Source : Musée de l’histoire de l’immigration)