De son vrai nom Alix Mathurin, guadeloupéen né de parents haïtiens, Kery James arrive en métropole à l’âge de 7 ans. Il grandit à Orly « dans les favelas de France », selon ses mots. Il commence à rapper au sein du collectif Mafia K’1 Fry, aux côtés de DJ Mehdi, Mokobé, Rohff ou encore du 113. Fer de lance du « rap politique », d’après la presse, il dénonce dans ses textes les maux des quartiers, violence, chômage, pauvreté tout comme le racisme qui sévit en France. Dans son titre « Banlieusards », issu de l’album « A l’ombre du show business », il invite les habitants des banlieues à redresser la tête et à prendre le pouvoir.

On n’est pas condamné à l’échec, voilà l’chant des combattants
Banlieusard et fier de l’être, j’ai écrit l’hymne des battants
Ceux qui n’font pas toujours ce qu’on attend d’eux
Qui n’disent pas toujours c’que l’on veut entendre d’eux
Parce que la vie est un combat
Pour ceux d’en haut comme pour ceux d’en bas
Si t’acceptes pas ça c’est que t’es qu’un lâche
Lève-toi et marche !

L’interprétation de ce titre, lors des Jeux de la Francophonie à Nice, en 2013, provoque une polémique. Le maire de Nice et le président du conseil général des Alpes-Maritimes estimant la chanson « scandaleuse et inappropriée incitant à la révolution des banlieues ».