Né en 1957, dans une famille originaire de Kabylie à Tourcoing dans le Nord, Zaïr Kédadouche grandit dans un bidonville d’Aubervilliers. Exemple frappant d’une « intégration réussie », il retrace dans « Zaïr le Gaulois » son parcours atypique du « bidonville à l’Ambassade ». Après une carrière de footballeur professionnel, il prépare le concours de l’ENA, avant d’être élu conseiller régional d’Île-de-France, puis de devenir haut-fonctionnaire. En 2012, il est nommé Ambassadeur de France en Andorre. L’année suivante, il dénonce dans une lettre au ministre des Affaires étrangères, L.Fabius, la discrimination et le racisme ambiant au Quai d’Orsay.

« Ayant l’expérience de plusieurs ministères, j’ai le sentiment que le Quai d’Orsay, dans sa partie la plus influente, trace sa route dans un isoloir, cherchant à éliminer toute trace génétique risquant de compromettre la reproduction sociale de ses élites. »

Résumé
Imaginez un instant… Vous êtes un petit garçon de banlieue, qui préfère taper le ballon, dans le bidonville d’Aubervilliers, plutôt que suivre l’école. Vous êtes né d’un père éboueur et d’une mère analphabète, parlant arabe, kabyle et français, confondant la sciatique et l’asiatique, étouffante d’amour et d’intransigeance. Imaginez toutes les ruses dont font preuve des gamins de 4 ans, mettant le feu au bidonville pour s’en échapper, découvrant le cinéma par la porte de sortie. Enfant des instituts, des colos, fils d’Aubervilliers, Zaïr, petit Gaulois, découvre le Mont Gerbier-de-Jonc… Des années passent. Zaïr devient conseiller régional, puis conseiller d’un ministre. Que sont devenus ses amis ? Savent-ils qu’il a tenté l’ENA, à moitié, et qu’on lui a, pour l’occasion, prêté une cravate ? Savent-ils qu’il collait en 1989 ses affiches électorales avec de la colle à moquette ? Avouez que la vie réserve des surprises ! C’est cette succession drôle, émouvante, d’histoires incroyables, que Zaïr Kédadouche raconte ici. (Source : Grasset)

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