Dans son premier roman, Akli Tadjer souligne « qu’on peut écrire joyeusement le saut des frontières là où d’autres s’éternisent dans la gravité et le malheur ». Inspiré de son premier voyage en Algérie en 1984, l’auteur raconte, avec humour, le périple dOmar, un A.N.I, c’est à dire un « Arabe non identifié » après trois semaines passées sur la terre de ses ancêtres, à la recherche de ses racines et de son identité. Embarqué à Alger sur « le Tassili », le jeune « beur » de La Garennes-Colombes, rentre au pays, en France….Il écrit ainsi « je suis heureux de partir de chez moi pour rentrer chez moi ».

Pendant ce voyage, il rencontre « des travailleurs émigrés, un couple de “black-panards”, des touristes gaulois et algériens (et un belge, deux filles tiers-mondistes, et Fehrat alias Féfer, guitariste de banlieue, et Petit Rouget, ces deux derniers ANI comme lui… Attaché à « sa » Garenne-Colombes, Omar fait le constat suivant : « chaque fois que j’essaie de composer des textes qui soient autre chose que le béton, les H.L.M, les flics, je trouve ça nul ».

Le roman, lauréat du prix G.Brassens en 1985, sera adapté pour la télévision par son auteur, qui poursuivra sa carrière de romancier et de scénariste.

Synopsis

Omar, un jeune A.N.I (Arabe Non Identifié) de La Garenne-Colombes, embarque à Alger en direction de Marseille. Il s’est essayé pendant trois semaines, mais sans résultat probant, à un stage d’adaptation au pays. Le roman est une sorte d’adieu, dans une bonne humeur qui cache mal les déchirements, à l’Algérie” (Tahar Djaout in Notre Librairie) “En France, où il est né, on le considère comme étranger, et il s’entend sans cesse répéter que sa patrie, c’est l’Algérie, qu’il n’a pourtant jamais connue. Omar dissimule derrière son humour caustique et insolent la tendresse qu’il porte à ses compagnons de voyage. Comme son anti-héros, l’auteur conjugue dérision et émotion dans ce premier roman au style entre Renaud et San-Antonio. (Présentation de l’éditeur)