« C’est la guerre et je la gagnerai à n’importe quel prix. Les tagueurs le savent », voici les premiers mots de l’ouvrage de Karim Boukercha « Descente interdite ». Bernard Gantois, chef du service de l’aménagement et de l’entretien de la RATP, annonce la couleur sans équivoque et la lutte sera effectivement sans merci. L’auteur, acteur du milieu du graffiti parisien, revient sur des décennies de rapports compliqués entre la régie du métro parisien et les graffeurs. Prouesses artistiques, vandalisme primaire, message politique, fait social ? Le débat sur le graffiti et le tag n’est toujours pas tranché tandis que les principaux graffeurs parisiens témoignent et retracent leurs actions et émotions souterraines dans ce livre. Karim Boukercha a, quant à lui, d’ores et déjà prévu, une suite à « Descente interdite », mais cette fois, vue du côté des brigades anti-tags et graffitis. Entre temps, il a participé à l’écriture de plusieurs longs métrages dont « Le Monde est à toi » de Romain Gavras.

Résumé
À partir d’un travail d’archives colossal, de 1984 à nos jours, et grâce à une connaissance approfondie de la discipline et de ses maîtres, sur 400 pages, l’auteur s’entretient avec grand nombre des acteurs majeurs de cette scène underground et mystérieuse. Plus de 1 200 photos, documents, articles de journaux. Des témoignages de responsables, d’inspecteurs de la RATP et de photographes. Un voyage dans un univers méconnu et fantasmatique, de vies dédiées à une activité interdite qui ne rapporte rien. L’ouvrage propose également, en creux, une réflexion sur l’art, la position de l’artiste, l’appréhension de la loi et de l’interdit, et les conséquences de la création, sur sa place dans une vie… (Source : éditeur)