2005, un « phénomène » littéraire est mis à l’honneur dans les médias. Faïza Guène, la « Sagan des cités » publie son premier roman à 19 ans. La machine s’emballe pour la jeune fille née en Seine-Saint-Denis, d’un père arrivé d’Algérie en 1952, ancien mineur et maçon aujourd’hui retraité, et d’une mère, elle aussi d’origine algérienne, en France depuis 1981. Du tirage initialement prévu à 1 500 exemplaires, il s’en vendra finalement 230 000… Traduite dans le monde entier, la romancière a les honneurs de la presse internationale. Pourtant, écrivaine estampillée banlieue, F.Guène s’insurge l’année suivante à l’occasion de la sortie de son second roman « Du rêve pour les oufs » de ce carcan dans lequel on l’enferme systématiquement.
« En France, c’est encore comme si je n’avais pas de légitimité, sourit amèrement Faïza, quand je regarde les émissions littéraires, je suis traumatisée ; on croirait qu’ils cherchent à tout prix à fermer le cercle… Et ce sont les mêmes qui ne comprennent pas pourquoi les gens ne lisent pas ! » (in Le Monde 12/09/2006)
Résumé :
Doria a quinze ans, un sens aigu de la vanne, une connaissance encyclopédique de la télé, et des rêves pleins la tête. Elle vit seule avec sa mère dans une cité de Livry-Gargan entourée d’Hamoudi, un grand de la cité qui l’a connue « haute comme une barrette de shit », Mme Burlaud, la psychologue au porte-jarretelles, Nabil le nul ou encore Aziz, l’épicier du Sidi Mohamed Market avec qui Dora essaie en vain de caser sa mère … Entre humour ravageur et formidables élans de fraîcheur, Dora navigue dans la vie avec l’innocence de sa jeunesse et l’assurance d’une fille trop intelligente pour ne pas infléchir son destin … (Source : Babelio)