Années 2010

Donoma

2011-11-23

Estampillé film « générationnel », le premier long métrage de Djinn Carrénard n’en finit pas d’agiter les critiques et d’intriguer. « Cent cinquante euros. C’est son budget qui a créé le buzz sur Internet, suscitant déjà, avant sa sortie cette semaine en salles, passions et quolibets » souligne Le Monde dans un article retraçant le parcours d’une œuvre réalisée sans subventions, ni techniciens, ni acteurs professionnels. Refusant les pressions d’ordre économique ou les contraintes artistiques, le réalisateur natif d’Haïti s’affranchit aussi des codes cinématographiques classiques au grand déplaisir de certains observateurs désarçonnés par ces choix radicaux. Son talent marketing irrite également, lui collant hâtivement l’image d’un « imposteur qui a réussi à accrocher la presse avec un slogan à 150€ ». Peu importe, en 2010, le « film-guérilla » de Djinn Carrénard, « sans pistons, ni moyens » est repéré par « l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion » (ACID) qui le présente dans sa sélection cannoise. D’autres festivals suivront celui de Cannes. De Montréal à Athènes en passant par Sofia, Alger, Pusan, Londres, Tel-Aviv ou Ouagadougou, Donoma fait le tour du monde avant sa sortie en salles, fin 2011
(Sources : presse nationale et spécialisée, site Internet ACID)

Synopsis
C’est l’histoire free-style de la relation conflictuelle entre une prof d’espagnol en LEP et un cancre blessé, qui croise la rencontre muette d’une photographe triste et d’un inconnu, qui s’insinue dans l’expérience mystique qu’une jeune fille pas du tout croyante tente de partager avec un fidèle – mais ce n’est pas sans lien avec le lycéen et la prof… Ils s’appellent Analia, Dacio, Salma, Dama, Chris et Raïné. Ils sont jeunes, de tous les milieux, aux prises avec des problèmes d’adultes, en quête d’aide, de contact, de réponses… Il y a beaucoup d’ombres, beaucoup de nuits dans ces questions, mais Donoma nous le dit en langage sioux : le jour est là. là).
(Source ACID)

Biographie
Djinn Carrénard quitte Haïti pour le Togo en 1992, avant de s’installer en Guyane en 1996. Il entreprend des études de philosophie à Paris en 1998, études qu’il abandonne en licence pour se consacrer au cinéma. Il fonde le collectif Diaph1kat avec Aïssatou Baldé en 2004 : dans le cadre de cette structure, il tourne des courts métrages, des clips vidéo, ainsi qu’un documentaire sur les foyers de migrants maliens.
(Source : ACID)

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