Troisième film d’Abdellatif Kechiche, « La graine et le mulet » est sans doute l’une de ses réalisations les plus personnelles. Il s’inspire de l’histoire de son père pour écrire un premier scénario dès les années 90, mis de côté afin de réaliser « La Faute à Voltaire » puis « L’Esquive ». Initialement, le réalisateur avait prévu de confier le rôle principal à son père. Cependant, en raison du décès de ce dernier, il le remplacera par Habib Boufares, acteur non professionnel, ami et collègue de chantier son père.
Synopsis :
Sète, le port. Monsieur Beiji, la soixantaine fatiguée, se traîne sur le chantier naval du port dans un emploi devenu pénible au fil des années. Père de famille divorcé, s’attachant à rester proche des siens, malgré une histoire familiale de ruptures et de tensions que l’on sent prêtes à se raviver, et que les difficultés financières ne font qu’exacerber, il traverse une période délicate de sa vie où tout semble contribuer à lui faire éprouver un sentiment d’inutilité. Une impression d’échec qui lui pèse depuis quelque temps, et dont il ne songe qu’à sortir en créant sa propre affaire : un restaurant. Seulement, rien n’est moins sûr, car son salaire insuffisant et irrégulier, est loin de lui offrir les moyens de son ambition. Ce qui ne l’empêche pas d’en rêver, d’en parler, en famille notamment. Une famille qui va peu à peu se souder autour d’un projet, devenu pour tous le symbole d’une quête de vie meilleure. Grâce à leur sens de la débrouille, et aux efforts déployés, leur rêve va bientôt voir le jour… Ou, presque… (Source : Unifrance)