Les racines poussent aussi dans le béton

2018-01-19

Avec cette exposition monographique au MAC/Val de Vitry-sur-Seine, Kader Attia effectue un retour aux sources.

Entre installation faite à base de semoule et grands ensembles urbains miroitants, il questionne son histoire. « Celle d’un jeune qui a grandi entre l’Algérie et la France, les douars et la banlieue de Garges-lès-Gonesse. J’ai eu envie de redonner de la visibilité à l’univers dans lequel j’ai grandi, qui continue d’exister, celui des subalternes dans les quartiers, à travers différentes formes et à travers des critères personnels. », comme l’expliquera l’artiste au Monde.

De cet enfance en cité, il retient l’ennui. « J’ai passé mon enfance à Garges-lès-Gonesse, où l’amour de ma famille et des habitants du quartier ne suffisait pas à contenir mon ennui. Un environnement architectural dont l’esthétique carcérale me força au paradoxe d’échapper à mes racines et d’y revenir au quotidien : plus tu avances et plus tu dois aller vite pour t’enfuir, partir, toujours partir pour revenir à tes racines qui ont poussé dans le béton. »

En savoir plus :

http://www.macval.fr/Les-racines-poussent-aussi-dans-le-beton
Page Précédente